259 : Li Po mérita le surnom d' "Immortel banni sur terre" (un peu "notre" Stalker d'aujourd'hui)
J'aime le maître Mong.
Connu du monde entier pour son charmant génie.
Dès sa tendre jeunesse, il renonçait aux chars et chapeaux officiels ;
Vieillards aux cheveux blancs, il se repose auprès des pins et des nuages.
Quand, sous la lune, il boit, souvent le dieu le grise.
Il adore les fleurs, et ne sert pas son prince.
Comment lever les yeux vers ce sommet sublime ?
Nous saluons d'en bas son parfum délicat.
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( Li Po [Li T'ai-po, 701-762], selon la légende, serait mort, une nuit d'ivresse, en essayant de saisir le reflet de la lune dans les eaux du Fleuve Bleu.) ( http://afpc.asso.fr/wengu/Tang/Li_Bai.php)
Fleurs qui tombent
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Enfin les hôtes sont partis de mon pavillon ;
Les fleurs de mon petit jardin en tous sens volent.
De-ci, de-là, au-dessus des sentiers sinueux,
De loin elles font escorte au soleil qui se couche.
Le cur brisé, je n'ose encor les balayer ;
Mes yeux s'accrochent à elles, mais elles vont partir.
Mon cur aimant meurt avec le printemps :
Il ne reste que mon habit mouillé de larmes.
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( Li Chang-yin [Li Yi-chan, 813-858] )
( Poèmes des T'ang (618-907). Anthologie de la poésie chinoise classique sous la direction de Paul Demiéville Poésie/Gallimard, 1988.p.246 et p.337)