662 : Une « vanité » du XXI e siècle

Finalement, une partie du voile sera levée aux yeux du grand public le 30 avril prochain. Ce jour-là, le Palazzo Grassi de Venise - une prestigieuse demeure du XVIIIe siècle sur le Grand Canal, où François Pinault succède à Giovanni Agnelli, feu le patron de Fiat - ouvrira ses portes pour montrer un extrait de la collection. Deux cents pièces ont été soigneusement sélectionnées dans la masse des 2 500 oeuvres par Alison Gingeras, jeune conservatrice au Guggenheim Museum et commissaire de l'exposition inaugurale de la fondation Pinault. « Je connaissais les grands noms qui composaient sa collection, explique Alison Gingeras, mais je n'avais pas mesuré l'ampleur de son implication auprès des artistes. Ses choix sont très précis. Il ne butine pas d'un plasticien à l'autre mais élit une période déterminée. Par exemple, dans le cas du minimaliste américain Donald Judd, il a choisi des pièces historiques du début du mouvement. De même, il a acquis huit oeuvres-clés des années 60 du Français Martial Raysse, qui s'inscrivent dans la mouvance du nouveau réalisme. »

Judith Benhamou-Huet

LE POINT, L'art moderne a son palais

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