7 mars 2006
633 : Il faut souffrir un peu pour s'envoler
B.42
Lundi, mardi, mercredi, sur la cambrure de nos pieds, le sang commence à sécher, à se coaguler aux interstices de nos orteils. On va pouvoir mettre nos bottes de sept lieues et bondir en fusées. Ce soir je rentre encore chez moi, pas toi ? C'est peut-être la dernière fois. Il faut souffrir un peu pour s'envoler après, vers l'ombilic aux douces nostalgies.
Philippe Muray : Jubila. Editions du Seuil/ Fiction & Cie, 1976, p.245.
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