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DEFENSE DE SALIVER DES YEUX !
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9 janvier 2006

580 : Tu sens le sexe du général durcir

(…) Pino avance une main vers les cuisses du général, de l'autre, il dénoue la cordelette du tablier sur les reins, le tablier tombe aux pieds du général, la main de Pino caresse les hanches du général, remonte vers le ceinturon, enveloppe la boucle, deux doigts la défont, contre la paume du garçon tremble le ventre du général, le ceinturon retombe de chaque côté du sexe, sur les cuisses, le garçon lève les yeux sur le visage du jeune général, les yeux de celui-ci, bleu métallique étincellent avec une senteur d'amande sous les cheveux blonds coupés ras; les lèvres dures, grosses mais tirées et pâles comme les lèvres des femmes belles brillent, mouillées par la sueur et le désir. Le garçon sourit, baisse les yeux, sa main déboutonne le pantalon du général ; celui-ci se raidit contre le mur, le garçon ouvre ses doigts dégrafeurs, sent le sexe du général durcir, chauffer, rougeoyer sous le maillot, le pantalon déboutonné glisse sur les genoux ; le garçon prend à deux mains le sexe à travers la toile du maillot, il le presse, une main descend sous le sexe, remonte entre les fesses jusqu'à l'ourlet du maillot. Le poignet prend l'humidité du sexe ; la main s'accroche au maillot, à l'endroit de l'élastique, le tire vers le bas, cependant que l'autre main, enveloppant le sexe, le découvre en faisant glisser le maillot sur les hanches ; peu à peu le sexe apparaît, le garçon approche sa bouche, pose ses lèvres sur les boucles, le sexe pointe à travers la toile, d'un coup le garçon fait tomber le maillot, le sexe jaillit contre ses narines, doux musclé, gonflé de sperme ; le garçon le mord, le prend avec ses doigts et le met dans sa bouche ; son autre main caresse, pétrit les boules de sécrétion chatouille le dessous des fesses ; gardant le sexe dans sa bouche, il le branle doucement puis, quand il sent monter le sperme, il sort le sexe de sa bouche, l'applique contre sa joue, le baise ; le foule sur son front puis se relevant un peu, y frotte sa gorge et sa poitrine ; le général pousse un long soupir, tire sur les cheveux du garçon, halète, les jambes raidies. Une chouette entrée par le soupirail heurte la voûte et les garde-manger suspendus, elle vient s'abattre sur le ventre découvert du général ; le sperme jaillit sur le visage du garçon, éclabousse ses joues, ses narines, ses paupières ; le garçon ouvre la bouche, y met le bout du sexe ; le sperme jaillit encore dans sa bouche, coule entre ses dents, sous le langue ; lourd, tiède comme le sang ; le garçon presse le sexe, pose ses mains à plat sur le devant des cuisses du général ; au mouvement de succion qu'il fait en reniflant, ses doigts s'enfoncent dans les cuisses du général, ramènent la peau des fesses sur les hanches, ses joues se gonflent, puis se creusent ; le sperme aspiré se fait plus fluide, plus chaud ; les derniers filaments arrachent des soupirs au général ; le garçon maintenant suce à vide, ses lèvres sifflent, éclatent ; il sort le sexe de sa bouche, lèche ses lèvres, sa langue monte jusqu'aux narines ; il remet le sexe du général dans son maillot, la toile se mouille où porte le bout du sexe, lequel, ramolli sous la pression de la toile, se mêle aux boules de sécrétion.

Pierre Guyotat : Tombeau pour cinq cent mille soldats.Editions Gallimard, 1980, p.59.

http://www.fpc.net/sites/bibliobleue/auteurs/Guyotat/Tombeau.htm


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