5 juin 2005
393 : "c'est en vous regardant que je vous ai inventé"
Cela ne vous va pas du tout de baisser les yeux; ce n'est pas naturel, c'est ridicule, c'est maniéré. Eh bien, pour compenser cette grossièreté, je vous dirai sérieusement, avec impudence: oui, je crois au diable. Je crois canoniquement; je crois au diable personnel, et non allégorique, et je n'ai nul besoin de vous questionner ; voilà c’est tout. Vous devez être extraordinairement heureux.
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Fédor Dostoïevski : Les Démons. [Les Possédés, Folio n° 2781]
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