933 : « Au moment du cognac, on commence à parler femmes...»
Il y a des vivants et des morts. Des morts surtout. Tiens, ce masque bantou. Mais non, c’est Jean-Edern : « Vendredi 1er octobre 1954. Le jeune Hallier qui m’interviouve pour Arts me dit : « J’ai beaucoup aimé votre livre, mais il n’aura pas de lecteurs, vous ne croyez pas ? » Il a l’œil gauche malade, plus lent à se mouvoir que le droit, et plus brillant. Sentiment de gêne, bien que le garçon soit sympathique. » Voyez, ces gens qu’on a toujours connus vieux. Ces Jean-Edern. Grâce à Brenner, voici qu’ils sont jeunes à nouveau. Qu’ils débutent, qu’ils gaffent, qu’ils commencent à peine à mordre.
Didier Jacob, Rebuts de presse du 21 juin 2007.
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« J’avais l’œil aguerri des hommes directement passés de la frustration à la lassitude. Mon indifférence étudiée plaisait aux mannequins en herbe. Entre deux soirées avec les plus belles filles jamais nées, je m’abrutissais de médicaments. Quand je pense qu’à une époque les hommes acceptaient de souffrir ! Ceux de ma génération ont toujours refusé. Personnellement, je n’ai jamais toléré d’avoir le cafard sans immédiatement gober une pilule. » La conclusion? « Il est vrai qu'au XXIème siècle l'amour est un drôle de drame. »
Rebuts de presse du 7 juin 2007.