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8 juin 2005

396 : Mais "il est plus lumineux, plus solaire, plus limpide" .

Découverte à Madrid d'un "Saint Jérôme" inconnu de Georges de La Tour

Découvert à l'Institut Cervantès de Madrid, un tableau du peintre lorrain Georges de La Tour dont on ne connaît qu'une petite cinquantaine d’œuvres a été identifié "sans l'ombre d'un doute" par les experts du musée du Prado, à Madrid.

Fort célèbre de son vivant, peintre de la cour de Louis XIII, il est à sa mort totalement oublié. Ses oeuvres sont attribuées aux frères Le Nain, à l'école hollandaise, à Zurbaran, à Ribera voire à Vélasquez ou à son presque homonyme Quentin de la Tour. C'est un jeune érudit allemand, Hermann Voss, qui, en 1915, sort le peintre de l'oubli. Mais il faut attendre la fin de la première guerre mondiale pour que soit reconnue cette "résurrection" comme le disait à l'Académie française, en séance publique du 21 octobre 1997, Pierre Rosenberg, alors directeur du Musée du Louvre.

Et il ajoutait : "Sous quels noms se cachent les dessins de La Tour ? Cherchons dans nos greniers, retournons aux réserves de nos musées de province."

Ce n'est pas dans le musée d'une province française que le tableau a été retrouvé, mais à Madrid, au siège de l'Institut Cervantès.

Peu après sa nomination, en mai 2004, le directeur, César Antonio Molina, fait le tour du propriétaire au siège de cette institution. Son attention est attirée par un tableau inscrit au patrimoine national espagnol comme Portrait d'un cardinal, accroché dans un bureau depuis des décennies.

"JE CONNAIS CE MONSIEUR"

M. Molina confie donc le tableau, le 9 mars, au Musée du Prado, qui fait appel à l'un de ses administrateurs, le professeur d'histoire de l'art José Milicua, qui raconte : "Lorsque j'ai vu cette toile, je me suis dit : je connais ce monsieur."

L'oeil et l'excellente mémoire de José Milicua ont en effet repéré ce Saint Jérôme lisant une lettre, dont on ne sait rien, mais qui rappelle deux autres Saint Jérôme de Georges de La Tour, celui du Musée de Stockholm et celui du Musée de Grenoble.

Trois autres versions "plus intellectuelles" , à mi-corps, sont d'une authenticité douteuse. "Notre Saint Jérôme, explique le professeur Milicua, est plutôt à mettre en relation avec la série des Apôtres du Musée Toulouse-Lautrec d'Albi ou plutôt avec le Saint Philippe original du Chrysler Museum de Norfolk." Mais "il est plus lumineux, plus solaire, plus limpide" .

Martine Silber. LE MONDE, Article paru dans l'édition du 05.06.05

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-658325,0.html


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