254 : Voici l'oeil du temps
Arnica, délice-des-yeux,
la gorgée à la fontaine
avec le
nom
dé en étoile dessus
dans la
Hutte
elle, dans le livre
- de qui a-t-il recueilli le
nom
avant le mien ? -
elle, écrite dans ce livre,
la ligne d´un
espoir, aujourd´hui,
en un mot
d´un pensant,
à venir
au coeur,
humus forestier, non aplani,
des orchis et des orchis, isolés,
des choses crues, plus tard, en route,
distinctement
celui qui nous conduit, l´homme
qui les entend aussi,
à moitié
parcourus, les sentiers
de gourdins dans la haute fagne,
des choses humides,
beaucoup.
( Sur les circonstances exactes de cette rencontre, on peut aussi consulter le dossier du Magazine littéraire de janvier 2002, avec une lettre de Heidegger à Celan et d´autres documents.Voici le poème Todtnauberg, dans la traduction de Bertrand Badiou et Jean-Claude Rambach:
On rappelle que les éditions Corti ont réédité La Rose de Personne l´été dernier, traduit par Martine Broda . http://people.freenet.de/autres-espaces/heidegger.html )