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DEFENSE DE SALIVER DES YEUX !
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4 février 2005

232 : Tout cela sera lu, commenté, analysé, paraphrasé, froissé et refroissé ...

Dix ans plus tard, Le Cas Wagner et Nietzsche contre Wagner dénotent un changement de ton radical : Nietzsche n'analyse plus Wagner mais le condamne sans appel comme « décadent », appelant de ses vœux un art situé aux antipodes de l' « équivoque ».

Or, fait plus que troublant : si le philosophe règle son compte au musicien sans se soucier le moins du monde de Sterne, il crève les yeux que par leur interchangeabilité parfaite, les termes du réquisitoire nietzschéen contre Wagner visent indirectement l'auteur de Tristram Shandy. Comme si, peu à peu, l'image de Wagner avait recoupé celle de Sterne en tant qu'homme et artiste. Comme si le philosophe avait déjà formulé en 1878, mais inconsciemment concernant l'écrivain, tout ce qu'il reprochera au musicien dix ans plus tard. Mais comme si, aussi, l'esthétique d'abord révolutionnaire, puis décadente du musicien constituait le pendant musical de l'art littéraire de l'Anglais.

(Cécile Guilbert :Le « Cas Sterne » ? L'Infini n°87, été 2004. p.75.)


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