3 février 2006
609 : Et si la substance féminine en tant que telle était du même ordre que la nature, que les fleurs, les arbres, l'eau...
...Elle était belle à voir. Elle avait sa robe bouton d'or, grand décolleté avec tous ses avantages en montre. Son haleine toujours parfumée au girofle quand elle se penchait au théâtre pour poser une question. Je lui racontais ce que dit Spinoza dans le livre du pauvre papa. Hypnotisée, écoutant. Avec des yeux grands comme ça. Elle se penchait. Un particulier au balcon, qui lorgnait son corsage tant qu'il pouvait. La beauté de la musique il faut deux fois pour la comprendre, la femme et la nature c'est en un clin d'oeil. Dieu a fait l'air l'homme la chanson. Mes tempes si choses. Philosophies. Balançoires !
Philippe Sollers : Une vie divine. Editions Gallimard, 2006, p.118.
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