416 : La glace de vos yeux dans l'espoir d'apercevoir Beigbeder en string...
Mademoiselle,
Hier vous portiez une jupe beige fendue devant et j’ai marché derrière vous quelque cent cinquante mètres dans l’espoir d’apercevoir votre string à contre-jour. “Vanité des vanités, tout est vanité”, certes, cependant j’ai du mal à me remettre de cette poursuite émouvante (bien que vous ne soyez pas la seule femme élégante dans le quartier !).
La glace de vos yeux m’a carrément figé les sens. Puis ils se sont mis à tourner à toute vitesse, de droite à gauche puis de gauche à droite. Vous voyez le genre.
Que dois-je faire ? Me contenter de quelques pompes, trois fois le tour du Bois de Boulogne en courant pour vous oublier, ou franchir le seuil de votre boutique sous n’importe quel prétexte, jouer mon va-tout et me mettre à poil devant vous ?
Je vous prie au moins d’agréer, Mademoiselle, l’expression de mon admiration sincère pour votre silhouette,
Et j’ai signé : Frédéric Beigbeder (lapinos@hotmail.com/06.77.22.XX.XX).
À ce jour je n’ai pas reçu de réponse, et je me demande si je n’aurais pas mieux fait de la jouer classique, de lui faire un clin d’œil dans la rue, comme d’habitude. L'originalité ne paie que très rarement avec une femme.