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DEFENSE DE SALIVER DES YEUX !
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28 avril 2005

347 : « Mes neuf ans veulent te parler »

10_levenez_vignette

[…] Isabelle Lévénez ne fuit pas. Si elle se bande les yeux (Noli me tangere, MAP, 2004) c’est pour plonger dans la réalité sensible, "être éblouie par la violence du monde, se cacher pour mieux voir, s’isoler pour mieux témoigner." Lévénez ne se retourne pas. Elle affronte l’indicible, réduit la grosse machine duelle (être homme être femme) en tralala lalère du devenir enfant, devenir homme ou femme, devenir l’autre. Les ritournelles qui émaillent son travail, outre leur pouvoir apaisant, fixant, abolissent les genres, asexuisent les acteurs. Si sa peinture devient sonore c’est pour mieux désigner le vertige, le trou ("les petites filles ont un trou par où s’échappe la mémoire") comme zones picturales paradoxales. Là circulent les stéréotypes, les récurrents formels, les constantes psychologiques. De même que le public de l’installation Le corps laisse des traces partout (1997) peut tourner des heures dans l’étroite cage d’acier qui contraint l’espace expositionnel, Lévénez trace des lignes vocales comme ces fillettes qui, jouant à la marelle, en équilibre sur un pied, poussent de case en case des palets nécessairement rouges.[…]

(Revue MAP/  http://www.m19sites.org/ligne.html -  http://laplupartdutemps.over-blog.com/article-228669.html)


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