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DEFENSE DE SALIVER DES YEUX !
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14 mars 2005

296 : Je pense que je suis incapable de résister à une femme à qui je plais, et je m'en moque d'être un type facile.


Je pense que « se réveiller la nuit et habituer ses yeux à la pénombre » pourrait être une définition de la vie.

Je pense qu'un mensonge se trahit souvent au fait qu'on le raconte chaque fois avec les mêmes mots.

Je pense qu'une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais sauté d'un pont à l'élastique, c'est que j'ai peur de pisser de trouille, et d'être à l'envers à ce moment-là.

Je pense que rien n'est sérieux, alors ne viens pas me demander si toi et moi, ça l'est.

Je pense qu'en roulant sur l'autoroute, on aperçoit de très jolis châteaux, où l'on aimerait bien habiter. Et puis on se rappelle qu'ils sont près de l'autoroute.

Je pense que puisque désormais une personne sur deux que je croise est plus jeune que moi, c'est que je dois être parvenu à la moitié de ma vie.

Je pense que lorsque j'attends une femme que je désire, je suis attentif au moindre bruit dans le couloir, j'entends mon coeur battre stupidement.

Je pense que si le parfum est le plus puissant évocateur de souvenirs, c'est que le nez est plus près du coeur que les yeux.

Je pense que je m'assieds toujours aux toilettes, même pour pisser, et que je ne pisse debout que chez les autres.

Je pense que ces gens qui décortiquent leurs crevettes et les entassent sur un coin d'assiette pour se décider à les manger quand tout le monde a fini les siennes méritent qu'on leur en vole.

Je pense qu'il s'est passé plusieurs années entre le moment où j'ai compris que j'allais mourir et celui où j'ai compris que j'allais d'abord vieillir.

Je pense qu'avec un peu d'imagination, on a du mal à rester fidèle, mais qu'avec énormément d'imagination, ce doit être possible.

Je pense que je n'ai pas beaucoup d'imagination.

Je pense que pour être certain d'être lu et relu, je devrais écrire mes romans sur les paquets de corn-flakes.

Je pense que la barbe blanchit avant les cheveux parce qu'on parle plus qu'on ne pense.

Je pense que le problème des aventures sans lendemain, c'est ce qu'il y a souvent tout de même un lendemain matin.

Je pense que j'ai toujours rêvé de glisser da ns mes livres des messages personnels, comme « Maryline, que deviens-tu ? Téléphone-moi. » Voilà, c'est fait. Tu m'appelles, hein ?

Je pense que je perds le fil de ma lecture lorsque le texte cesse d'être une musique que j'écoute pour devenir un bruit de fond.

(Extrait : Les Amnésiques n'ont rien vécu d'inoubliable d'Hervé Le Tellier. Éditions Le Castor Astral . http://perso.wanadoo.fr/calounet/interview/letellierexclusivite.htm )


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Commentaires
S
Moi non plus, n'ayant pas de portable. En plus Martin et Jim m'interdisent de téléphoner!<br /> Mais T'embrasses partout douce May !
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M
J'ai perdu ton numéro, mais bon je te fais un coucou en passant ;)<br /> <br /> May ( diminutif de Marilyne )
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